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Posté le: 21.04.2008, 14:55:26 Sujet du message:
Patricia a écrit:
Les Gasquet n'ont à mon avis pas avalé surtout les deux sélections de Richard contre les russes. La première, Richard se blesse et rate quasi toute la saison sur terre, et pas un coup de fil de Forget. La seconde, Richard est blessé et Forget très maladroit dans sa com fait des offres de service par voie de presse...
Et encore Patricia, tu omets la première sélection contre les Russes (et 1ère sélection de Rich tout court) en juillet 2005. Il se blesse contre Andreev et remporte le match. Son coude le fera souffrir toute la fin de saison. Le comportement de Forget pour nier cette blessure ce jour-là m'avait horripilé (voir mes posts de l'époque).
Inscrit le: Mar 15, 2007 Messages: 4001 Localisation: paris
Posté le: 21.04.2008, 15:03:55 Sujet du message:
Patricia a écrit:
Sur ce coup, il n'a pas complétement tort, les déclaration de Forget avait bien fait monter la polémique avant le fameux match - y a qu'à se reporter à nos discussions ici...
Tout-à-fait d'accord avec ça.
Forget porte une grosse part de responsabilité dans ce qui s'est passé. Je ne pense pas que ce soit de la malveillance, mais Forget a été au moins maladroit dans ses déclarations (pour être gentil...).
La presse s'est engouffrée dans ce que Forget avait sous-entendu dès le vendredi (en insistant, par exemple, sur le fait qu'il était content d'aligner des gars motivés comme Llodra ou PHM, cela sous-entendait que RG, lui, n'était pas motivé...NB : on a vu d'ailleurs, ce que leur "motivation" a donné au cours de leurs trois matches...)
En tant que capitaine, c'était à lui de veiller à l'ambiance dans l'équipe. Or, il a plus mis le feu aux poudres qu'autre chose...
Interrogé hier par Libération, Francis Gasquet allume un curieux contre-feu en lançant un appel au retour de Yannick Noah au poste de Guy Forget. «Je lance un appel à Yannick Noah pour qu’il reprenne le capitanat de la Coupe Davis. Quand un joueur n’a aucun résultat, il est sanctionné. Quand un capitaine n’en obtient aucun depuis plusieurs années, je vois mal pourquoi il resterait en poste. Le rôle de Bîmes, ce serait d’enlever Forget, au lieu de demander aux joueurs de le faire.»
Ben je suis pas sûre que Richard soit ravi des dernières initiatives de son père ! En tous cas, c'est en contradiction avec ce que lui même répond aux journalistes... Alors soit il est bien embêté parce que l'on va penser que F.Gasquet est téléguidé par Richard qui n'ose pas assumer, soit... c'est ce qu'il souhaite et effectivement, il ne l'assume pas.
Dans les deux cas, je doute que ça facilite les rapports avec la fédé, Francis doit avoir eu beaucoup Walter Bartoli au téléphone, ces temps...
entretien de Richard ce matin sur RMC :
(sources Sport24.com)
"Gasquet : «Je ne méritais pas ça»
Avant son entrée dans le tournoi de Monte-Carlo, Richard Gasquet est revenu sur la polémique suite à son attitude en quart de finale de la Coupe Davis.
«Morflé, je ne sais pas si c’est le mot mais ce n’était pas agréable d’avoir des premières pages dans les journaux sur des choses un peu dures. Ce n’est jamais facile à vivre. Je ne méritais pas ça. Le vendredi je le vivais très mal d’être blessé. J’ai toujours été là pour l’équipe. J’ai toujours fait de beaux matches en Coupe Davis. J’ai l’état d’esprit pour la Coupe Davis et je l’ai toujours eu. J’espère que l’an prochain ça se passera mieux pour nous. Je n’en veux pas plus que ça à quelqu’un en particulier. C’est vrai qu’il y a eu des choses pas bien de dites. C’est le tennis. Ca n’a pas été facile et j’essaye de passer à autre chose», a déclaré Gasquet sur RMC."
Espérons que maintenant tout ça se dégonfle et qu'on se remette à regarder de beaux matchs de tennis ...
C'est bien entendu Forget qui n'est pas capable de gagner une des 3 balles de matchs de Paulo contre Blake. Ces 3 balles qui changent tout puisqu'avec cette victoire, il n'y aurait pas eu de polémiques.
De toute façon ce débat est vain puisque Forget a annoncé de puis longtemps qu'il ne rempilait que pour 2 ans ! 2009 sera donc sa dernière année de capitannat, sauf s'il arrête maintenant.
Après qui pour le remplacer ???? Noah est évidemment le meilleur mais je le vois pas revenir surtout avec Bîmes comme président. Pioline ? Pas vraiment un exemple de joueur de Coupe Davis ! Idem pour Santoro même s'il serait très bien sur la chaise avec Richard (je milite d'ailleurs pour que Fabrice devienne le coach de Richard)!
Boestch avait refusé la Fed Cup pour des raisons de planning, je le vois donc mal accepter la Coupe Davis.
Moi je vois bien Escudé ! Super joueur de Coupe Davis en simple et en double, très bon analyste des matchs, assez jeune pour pouvoir bien communiquer avec la nouvelle génération.
Inscrit le: Nov 15, 2007 Messages: 141 Localisation: bordeaux
Posté le: 21.04.2008, 17:47:38 Sujet du message:
IL a un sacré caractère le père Gasquet!
Francis Gasquet, pouvez-vous revenir sur le récent épisode douloureux de la Coupe Davis vécu, il y a une semaine, par Richard…
Richard a vécu cet épisode difficilement. Il est allé là-bas en annonçant qu'il n'était pas en grande forme. Il est vrai que, depuis le début de la saison, il ne gagne pas beaucoup, mais il décide de venir là-bas. C'est une décision courageuse car il aurait pu dire qu'il était blessé et c'était terminé pour lui. Là, il y va et après, c'est lui qui prend tout alors qu'il a annoncé la couleur d'entrée.
Amélie Mauresmo refuse une sélection, il en résulte un scandale, Richard accepte une sélection en étant diminué et c'est le même résultat…
Il n'y a pas d'échappatoire pour le scandale. Mais, lorsque l'on ne joue pas, on est tranquille tandis que là, il y va et il subit. Deux fois. Il a eu la double peine.
On a beaucoup parlé de son refus d'affronter Roddick lors du quatrième match…
Il fallait gagner un match. « Paulo » (Ndlr : Paul-Henri Mathieu) jouait Roddick et lui jouait le match décisif devant Blake. Il avait une ampoule mais il était prêt à jouer un match décisif et il avait déjà battu deux fois Blake. Il fallait bien qu'il y en ait un qui aille le jouer mais il fallait d'abord aller gagner Roddick qui jouait bien à ce moment-là. « Paulo », qui n'était pas blessé, a été désigné pour le jouer. Richard était prêt pour l'autre.
« Il faut évoluer »
Pensez-vous que, dans ce cas précis, ce sont les choix du capitaine qu'il faut remettre en cause ?
Oui. Quand Richard est venu, il a bien dit qu'il ne pouvait pas jouer la totalité et qu'il ne pouvait donner que des coups de main. A ce moment-là, il ne fallait pas le sélectionner. Il est très dur de jouer la meilleure équipe au monde chez elle. Les Français étaient aux Etats-Unis depuis cinq semaines. Il est dur, au bout de quelques temps, de jouer et d'être en forme.
Peut-on dire que Richard, incontournable en équipe de France, paye son statut de numéro 1 hexagonal ?
Richard était un bon bouc émissaire. C'est l'arbre qui cache la forêt.
Lorsque vous parlez de forêt, pensez-vous à Guy Forget ? Comment expliquer qu'un entraîneur soit, en foot par exemple, sur un siège éjectable tandis qu'en tennis on s'installe dans la durée et ce, quelques soient les résultats ?
Dans le foot, les présidents prennent les décisions. En tennis, le président n'a qu'à prendre les décisions aussi. Dans le cas contraire, qu'il ne vienne pas parler après. Qu'il se taise.
Ce nouveau faux pas en Coupe Davis peut-il se résumer à un simple problème d'hommes ?
Il faut évoluer. Il faut tenir compte de l'avis des entraîneurs aussi. Vous n'avez qu'à lire l'interview donnée par Eric Winogradsky par exemple.
« On verra pour le futur »
Vous militez pour le retour de Noah à la tête des Bleus…
Sentimentalement oui, car il a donné un coup de main à Richard. C'est lui qui, je pense, a les épaules suffisamment larges pour prendre cette équipe de Coupe Davis.
Que manque-t-il finalement aux Français pour renouer avec le succès dans cette épreuve ?
La Coupe Davis, c'est d'abord un calendrier. Si on a un bon calendrier, on peut aller loin. Là, ça fait plusieurs années qu'on prend les Russes et maintenant les Américains, le tout souvent chez eux ce qui n'est pas facile. Mais ce n'est pas pour autant que Richard doive payer tous les pots cassés. Cette année, il (Richard Gasquet) n'a pas été très clair dans ses décisions mais, ce qu'il y a de plus grave, c'est que l'année dernière, il a fait un bon match et ça a été presque pareil. Il a perdu devant la Russie et, à la sortie, il s'était fait complètement démonter par Guy (Forget), ce qui ne doit pas se faire. C'est le seul sport où l'on voit un entraîneur-capitaine qui ne défend pas ses joueurs et qui ne prend pas à sa charge les résultats de l'équipe.
Comment Richard envisage-t-il son futur en bleu ?
On verra pour le futur. Le futur, c'est l'année prochaine, on verra à ce moment-là. Ce qui est dramatique c'est que pour une aussi belle épreuve que la Coupe Davis - une épreuve à laquelle Richard a toujours été attaché et à travers laquelle il a un peu grandi et aimé le tennis - on en arrive à ce que ce soit aussi difficile pour lui. C'est ça qui est dramatique.
Pensez-vous qu'il ait réussi à mettre tout ça de côté en vue du Masters Series de Monte-Carlo ?
Rappelez-moi demain (rires). (Ndlr : Gasquet joue son premier match mardi contre le Belge Kristof Vliegen)
Franchement, ces polémiques autour de la coupe Davis commencent à me fatiguer, les déclarations des uns et des autres qui se renvoient a balle sont contreproductives au possible...
Au vu des performances remarquables des tennismen français lors du premier tour du MS de MC, je pense que la priorité est ailleurs.
Tout ce petit monde devrait reprendre ses raquettes et aller bosser un peu. D'ailleurs le seul qui s'est tenu à l'écart de ce cirque (Monfils) a gagné aujourd'hui. Etonnant, non ?
En tous cas, si la citation de jeremie mani réfère à l'article retranscrit, on a encore un exemple incroyable de déformation de ses propos!!!!
Les journalistes mettent vraiment du sel sur les plaies, soufflent au turbo sur la moindre étincelle dans l'espoir de pouvoir aller mettre leur micro sous le nez d'un autre interviewé...
Bon, moi je trouve ça sympa ce papa qui défend son fils... mais tout le monde se fait bien entuber par la presse.
Super, Monfils qui passe un tour ! Ca me fait un prono qui avance, et ça lui fait du bien. Mais pas taper sur les autres, y en a qui ont pas eu forcément le temps de préparer la transition...
Edit :
ah ben non, en fait, c'était encore une autre interview (eurosport.fr) :
Citation:
Francis, vous avez exprimé hier assez vivement votre mécontentement au sujet de la polémique Coupe Davis qui a touché Richard après la rencontre de Coupe Davis USA / France…
FRANCIS GASQUET : "Il n'y a pas longtemps que je suis dans le tennis, mais c'est la 10e réunion qui se fait pour sortir Forget… Si Christian Bîmes n'est pas content du capitaine de Coupe Davis, qu'il prenne ses décisions et ne se repose pas sur les joueurs. Le président a son bureau, et je suis sûr que ce bureau l'écoutera…"
L'an passé, Guy Forget était « sur la sellette », une réunion de joueurs avait été organisée, et ils ne l'avaient alors pas destitué…
F. G. : "15 joueurs se sont réunis… C'est comme les réunions en politique, tu fais une commission s'il y a un problème et… (soupir)… Que voulez-vous qu'il sorte d'une réunion de 15 joueurs, qui se déroule le lundi matin, quand la majorité de ces joueurs va jouer à Bercy l'après midi ? Si tu veux le statu quo, tu ne fais pas mieux (ironique). Tout d'abord, il aurait fallu faire cette réunion avec les mecs sélectionnés, ceux qui jouent la Coupe Davis. Parce qu'en France, il n'y a pas beaucoup de nouveaux joueurs de Coupe Davis… Donc ça réduit le nombre, c'est vite fait…"
Richard nous disait qu'il n'y avait pas particulièrement eu de discussion entre lui et Forget, pensez-vous que cela aurait été nécessaire, ou qu'au contraire maintenant il faut simplement aller de l'avant, se concentrer sur Monte-Carlo puis Roland-Garros ?
F. G. : "Il faut jouer maintenant, cette histoire, c'est fini, on n'en parle plus… On verra l'année prochaine pour la Coupe Davis…Après, bien évidemment, on ne sait pas encore qui sera sélectionnable à ce moment là, mais on verra, les choses changent, ce n'est pas un problème... Essayons d'organiser des réunions avant les matches de Bercy, qu'ils n'aient pas une réunion concernant le capitaine de Coupe Davis le matin quand les mecs jouent l'après-midi… Je pense que Guy Forget et le Président de la Fédération Française de Tennis ont suffisamment de temps pour monter une réunion en dehors de ce tournoi là."
Pour vous, y a-t-il un réel problème de communication entre Guy Forget et ses joueurs ? Ou le « hic » se situe ailleurs ?
F. G. : "Avec Richard il n'y a aucun problème de communication… Le problème avec Guy c'est quand il y a défaite… J'ai toujours vu les capitaines et entraîneurs endosser les défaites. Il est le seul entraîneur et capitaine d'une équipe qui n'endosse pas, qui ne porte pas sa défaite…Voilà, c'est tout…"
Les joueurs étaient tous d'accord sur le fait qu'il était primordial de protéger l'équipe, de ne pas tenir des propos dans la presse comme Guy Forget a pu le faire…
F. G. : "Ça c'est une évidence…Je sors de ma réserve, de ma modeste condition de père et de petit moniteur qui ne m'autorise pas à dire ça, mais c'est tellement énorme que je craque…Il n'y a rien contre Guy Forget, mais… Il ne faut pas qu'il perde quoi (ironique). Guy, il vaut mieux le voir dans la victoire… C'est dans la défaite que se construisent les victoires, malheureusement, si chaque fois qu'il y a défaite, il y a un lynchage médiatique comme ça, un tel acharnement… J'ai été obligé de sortir de ma réserve, et je suis vraiment très malheureux de faire ça."
Est-ce que Richard pourrait tirer un trait sur la Coupe Davis l'année prochaine ?
F. G. : "Mais non ! Richard adore la Coupe Davis, pourquoi est-ce qu'il tirerait un trait dessus ? Quand tu gagnes des grands chelems, tu peux poser tes conditions. Richard, lui, ne pose pas ses conditions, il dispute la Coupe Davis, un point c'est tout. Mais il faut bien dire que le calendrier pose problème, et ça, le capitaine ne le dit même pas… On sait bien qu'après 5 semaines aux Etats-Unis, il est très dur pour l'équipe de France de jouer la meilleure équipe de Coupe Davis qui soit, chez elle qui plus est … Si c'est l'inverse, que l'on joue les américains, en France, sur terre battue, après 5 semaines sur cette surface, peut-être que le résultat ne sera pas le même…"
Yannick Noah, dont vous évoquiez le nom hier, pourrait selon vous reprendre la tête de cette Equipe de France ?
F. G. : "Richard a de bons rapports avec Yannick, et ce serait un bon moyen pour qu'il (Y. Noah) apporte quelque chose au tennis français sur des périodes très courtes, avec des choses pas très contraignantes comme le capitanat de Coupe Davis, pour continuer justement le travail commencé… ce qui est, en ce moment, difficile à faire dans des situations normales ! Vu le prix du SMS…(rires)."
Cette polémique est partie de presque rien, et l'on a l'impression que l'histoire a rapidement fait « boule de neige »…
F. G. : "Oui, exactement. Mais c'est bien, ça fait des pages… Alors c'est vrai, comme le dit Eric (ndlr : Deblicker), il préfèrerait les faire sur d'autres sujets, bien sûr…L'Equipe de France a un super effectif, il y a du monde, de supers joueurs, mais toujours est-il qu'on se retrouve à 4 à la fin…."
"Mais Richard a été super sympa, il ne comptait pas du tout sur l'explosion de Jo (ndlr : Tsonga), il était allé là-bas vraiment pour soutenir l'équipe… et c'est ce qui « lui pète à la gueule » ! Ce n'est pas sa faute. Vous ne le verrez jamais peint en bleu-blanc-rouge et en train de hurler, qu'est-ce-que vous voulez… Ce n'est pas son truc… Donnez lui des « cours de supporter » ! (rires) Vraiment, il ne comptait pas se retrouver dans cette situation…"
"Guy n'a jamais été bien quand l'aide lui a été demandée, il était absent… A trois reprises… Et là il était miraculeusement présent… Plus présent dans la presse que dans le quotidien."
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Posté le: 22.04.2008, 15:08:22 Sujet du message:
Déclarations de Fabrice Santoro à la suite du dernier week-end de Coupe Davis :
"Je n'ai pas compris cet acharnement sur un gamin de 21 ans. Vous, les médias, vous ne l'aidez pas. Est-ce votre rôle ? visiblement pas...
Ce n'est pas en lui tapant dessus que ça va s'arranger. C'est trop injuste, il bosse dur, il n'y a pas le moindre doute sur son attachement à l'équipe de France. Mais il connait la musique et il repartira de la meilleure manière.
Je ne veux pas en dire plus, mais interrogez-vous sur son comportement : Est-ce la cause ou la conséquence ?"
Gasquet, le mal-aimé
Critiqué pour sa conduite désinvolte durant la rencontre de Coupe Davis contre les Etats-Unis, le numéro 1 français fait face.
Envoyé spécial à Monte-Carlo CEDRIC MATHIot
QUOTIDIEN : mardi 22 avril 2008
Le tennis français a mal à son petit prodige. Une semaine après la défaite de l’équipe de France de Coupe Davis en quart de finale face aux Etats-Unis, la digestion du fiasco vire à l’aigre. A Monte Carlo, où est réuni tout le gratin du tennis français pour le premier gros tournoi de l’année sur terre battue, on ne parle que de Gasquet. De Gasquet fils, 21 ans, dixième joueur mondial et leader de l’équipe de France, dont le comportement lors de la rencontre de coupe Davis (refus d’affronter Roddick, désintérêt manifeste pour ce qui se passait sur le court) continue de susciter la critique. De Gasquet père (Francis), qui a volé au secours de son fiston en flinguant le capitaine Forget, accusé d’avoir livré son fils en pâture aux médias, et en demandant dans Libération que Yannick Noah revienne aux commandes de l’équipe de France de Coupe Davis.
Sourdine. Hier, Michael Llodra, cadre de l’équipe française, a suggéré poliment que la famille Gasquet mette la sourdine. «Après la défaite, le débriefing a été assez houleux. Chacun a dit ce qu’il avait à dire. On était d’accord pour ne plus en parler à la presse. Je croyais que c’était clair.» C’est Fabrice Santoro, proche de Gasquet, qui a demandé grâce lors de sa conférence de presse d’après-match. «Il y a de l’acharnement sur Richard. Quand je vais voir un ostéopathe et que j’ai mal au cou, c’est souvent que j’ai mal au bassin. Des fois, c’est bien de réfléchir aux causes. C’est facile de tomber sur un mec parce qu’il a envoyé des SMS pendant que les copains jouent et qu’il est resté dans son coin. Mais est ce que c’est la cause des problèmes, ou la conséquence d’autre chose ?»
Santoro ne fait que répéter ce que les observateurs du circuit ont constaté depuis plusieurs semaines : Richard Gasquet, au sortir d’un premier trimestre moyen, ne va pas fort. Il l’a dit lui-même. Jeudi 10 avril, il livrait dans L’Equipe son spleen de «Mozart du tennis» pressurisé. «J’ai grandi avec le regard des autres sur moi, et ça n’a pas été facile tous les jours. On m’appelait le génie, Mozart. Mozart, c’est quand même beaucoup. Jeune, j’ai abandonné un ou deux matchs et je me suis fait descendre.» Il est revenu sur la crise vécue en 2004 : «J’étais à deux doigts de lâcher. Vraiment. J’étais à l’agonie.» Sur ses coups de blues en 2006, et encore aujourd’hui : «Je fais des matchs formidables puis des mauvais puis des formidables. Et ce n’est pas facile à expliquer. Peut-être que je me mets trop de pression, ce qui est dur à expliquer, c’est qu’on ne peut pas toujours tout expliquer. On a une vie bizarre, une vie de fou à voyager tout le temps sur le circuit. On est déphasé par rapport à la vie normale. C’est dur aussi de faire comprendre combien le tennis est un sport terrible mentalement. Le tennis est un sport à la con. Après, si on veut me psychanalyser, on n’est pas prêt de finir.»
Amulette. Au passage, Gasquet a aussi suggéré qu’il ne suffisait pas de le flanquer de la compagnie de Yannick Noah (qui tient un rôle d’épisodique coach mental) comme on lui refilerait une amulette pour qu’il triomphe à Roland-Garros à son tour. «Il m’a fait du bien, il est très positif. Mais il a un côté américain que je n’ai pas. Le côté : "On va y aller !" Je ne suis pas né comme ça. Je n’ai pas développé ma carrière en disant que j’allais tout écraser en bouffant les autres. Il est possible que je manque de cela parfois.» «Il a une énorme pression des médias, a plaidé Santoro hier. Vous ne l’aidez pas. Quand il était centième, les journaux trouvaient qu’il mettait du temps à être dans les cinquante. Quand il était dans les cinquante, il fallait qu’il soit dans les vingt. Puis il a été dans les vingt, et puis dans les dix. Et il est allé aux Masters. Depuis quatre ou cinq mois, il est dans les dix premiers mondiaux, et on lui dit : "Quand est-ce que tu vas gagner Roland Garros ?"»
Il y un an et demi, Maryse Gasquet, sa mère, confiait à Libération comment elle et son mari avaient vécu la première crise de leur fils, fin 2004. «On s’était posé des questions. C’est très dur de voir que votre enfant n’est pas heureux. On lui avait proposé de reprendre les études. On n’a jamais voulu le forcer. Je n’ai pas le souvenir qu’on ait un jour décidé qu’il allait devenir pro. Ça s’est fait tout seul.»
Richard Gasquet est le fruit d’une histoire singulière. Comme beaucoup de joueurs sur le circuit, il a réalisé le rêve d’un père qui fut lui-même empêché de jouer dans sa jeunesse. A la différence des autres, Gasquet, surdoué du tennis, a été gardé à l’écart des écoles à champions, élevé au grand air dans le club familial de Sérignan. C’est seulement à sa seizième année que la famille vendit tout, le club et la maison, pour gagner Paris, convaincue par Pierre Barthes. L’ex-joueur pro est un des premiers à s’être brûlé les mirettes en voyant jouer le phénomène : c’était un double, et un Gasquet âgé de huit ans «jouait déjà avec le vent pour déstabiliser le mec en face». L’année du départ, Gasquet, quinze ans, devient un des plus jeunes joueurs de l’histoire à triompher sur le grand circuit en battant le 54e mondial Franco Squillari. C’était il y a six ans. A Monte-Carlo, déjà.
Richard Gasquet (FRA/N.7) bat Kristof Vliegen (BEL/Q) 6-1, 6-2
Prochain adversaire : Querrey
Richard Gasquet se rassure et fait taire les mauvaises langues. Malmené après le 1/4 de finale de Coupe Davis, incertain pour Monte-Carlo en raison de douleurs au dos l'ayant contraint au forfait en double mardi, le Biterrois a brillamment réussi son entrée dans le tournoi. Tête de série numéro 7 et 9e joueur mondial, il a survolé son match du 2e tour, mercredi, face au Belge Kristof Vliegen, 97e mondial et issu des qualifications, qui l'avait éliminé au même stade de la compétition, l'année dernière, à Roland-Garros. Un bien mauvais souvenir...
Concentré et agressif, Gasquet prenait le service de son adversaire dès le quatrième jeu. Malgré un pourcentage de premières balles assez faible (48%), le numéro 1 français ne perdait pas une seule fois sa mise en jeu, prenant rapidement la direction des échanges grâce à son grand coup droit pour remporter le premier set en 23 minutes. La deuxième manche partait sur les mêmes bases, avec un Gasquet alternant revers long de ligne, coups droits décroisés, amorties et services-volées. Tout allait trop vite pour Vliegen, qui ne parvenait pas à s'organiser et multipliait les fautes directes. En à peine plus d'une heure, l'affaire était entendue.
"Ça ne pouvait pas mieux se dérouler. J'ai un peu mal mais je suis largement en état de jouer" a assuré Gasquet. Au prochain tour, le Biterrois aura un bon coup à jouer face à un joueur qu'il n'a jamais affronté, l'Américain Sam Querrey (50e), qui n'est pas vraiment un terrien. Avec en ligne de mire, un éventuel quart de finale contre Novak Djokovic. Mais Richard nous a habitués à ne pas confondre vitesse et précipitation. Alors, chaque chose en son temps...
Voici une interview de Richard qui était sur le Site d'Eurosport :
Facile vainqueur de Vliegen la veille, Richard Gasquet a pourtant du mal à se rassurer avant d'affronter l'Américain Sam Querrey au 3e tour, aujourd'hui. Le N.1 français avoue traiter ses ennuis physiques à coup de mésothérapie et d'anti-inflammatoires...
Pouvez-vous nous dire ce qu'il s'est passé lundi ? Vous vous bloquez le dos à l’entraînement ?
R.G : C'est vrai que je me suis gravement bloqué le dos il y a deux jours. C'était lundi, donc je me dis qu'il y a deux jours avant la rencontre, il peut se passer beaucoup, beaucoup de choses en deux jours, ça c'est sûr... Bon, je n'ai pas joué en double pour me soigner du mieux possible, c'est vrai que j'avais vraiment très, très mal au dos après l'entraînement lundi midi, je pouvais à peine marcher, donc c'était assez surprenant. C'est vraiment la première fois que ça m'arrive, je pouvais à peine me coucher le soir... Il a fallu faire des soins, des soins... De la mésothérapie dans le dos, ce qui n'est pas très agréable, j'ai pris beaucoup d'anti-inflammatoires, vraiment beaucoup, et ça se soigne du mieux possible.
Vous avez envisagé de quitter Monte Carlo parce que vous n'étiez pas en état de jouer ?
R.G. : J'avais un peu peur en m'échauffant, mais je n'ai pas eu mal, pas eu de douleur. J'étais totalement capable de jouer. Sur ce match je n'étais vraiment pas trop gêné pour servir et pour jouer. Mardi, j'ai vraiment pensé ne pas pouvoir jouer.
Vous étiez tendu ? Avec le contexte Coupe Davis, le dos, avez-vous senti une pression ?
R.G : J'étais tendu, c'est vrai. Je n'avais pas joué de matches depuis longtemps. Le dos n'était pas terrible. La Coupe Davis, j'ai mis ça de côté. Il y avait effectivement beaucoup de choses qui n'étaient pas positives avant de jouer ce match. Mais j'avais vraiment envie de jouer. C'est mon tournoi favori. Parfois, on gagne 6-1, 6-2 en une heure de jeu, et parfois, comme à Roland Garros, il m'est arrivé de perdre en trois sets, alors que je me sentais beaucoup mieux qu'aujourd'hui. Ce sont les aléas du tennis. J'ai essayé avant tout de renvoyer un maximum de balles et de ne pas rater.
On était un peu inquiets avant cette rencontre et, finalement, vous ne lui avez laissé que trois jeux...
R.G : Oui, c'est vrai que cela s'est bien passé. Une heure de jeu, ça n'aurait pas pu être mieux. C'est toujours bon de passer le deuxième tour dans un tournoi, c'était un match important qui donnait immédiatement accès aux huitièmes de finale. A ce stade, tous les matches comptent. Disons que je suis déjà très heureux d'avoir pu jouer à 100%, c'est clair que j'avais beaucoup de craintes par rapport à mon échauffement ce matin, mais bon j'ai fait énormément de soins, j'ai pris beaucoup d'anti inflammatoires, j'ai fait de la méso sur le dos, donc ça a été efficace. Arriver sur le court c'était déjà très important pour moi, je ne m'attends jamais à gagner 6-2 6-1, j'avais déjà perdu contre lui l'an passé en trois sets à Roland Garros, donc voilà, gagner en deux petits sets, ça fait toujours du bien.
Vous n'avez ressenti aucune gêne physique sur le terrain pendant ce match ?
R.G : Non, ça allait, vraiment. Effectivement je n'ai pas beaucoup d'entraînement sur terre battue, ici non plus à cause du dos, on est rentrés tard des Etats-Unis donc ce n'est pas l'idéal pour préparer le tournoi, c'est clair, mais voilà, je prends match après match, celui-là s'est bien passé donc j'espère que ce sera la même chose au prochain tour.
Etes-vous rassuré après cette nette victoire ?
R.G : Pas plus que ça. Je savais que j'étais capable de battre Vliegen, donc il n'y a rien qui me rassure, je connais mon niveau de jeu, à aucun moment je n'étais dans le trou, et à aucun moment je n'avais besoin de me rassurer, voilà, j'étais juste très heureux d'avoir gagné un tour, comme dans chaque tournoi. Maintenant, j'aime bien la terre battue. Cette surface va bien avec mon jeu. Si j'avais gagné contre Tursunov à Miami, j'aurais peut être été bien dans le tournoi. Ces matches de premier tour sont toujours importants. Parfois on a des tableaux plus faciles que d'autres. Je n'ai jamais été inquiet au sujet de mon niveau de jeu. Je ne me suis jamais senti mal psychologiquement, même si, physiquement, j'ai eu quelques difficultés. Je n'ai jamais perdu confiance. J'ai déjà eu des dizaines de défaites comme celle-là. Quelques fois, je joue moins bien que d'autres, mais je n'ai jamais été mal dans ma tête.
Huitièmes de finale de ce tournoi de Monte Carlo, une belle carte à jouer face à l'Américain Sam Querrey, un grand serveur mais peut-être pas le joueur le plus dangereux du tableau...
R.G : C'est vrai que ce n'est pas un Espagnol ou un Argentin, c'est sûr qu'il y avait peut-être plus dur à jouer, mais bon, c'est un bon joueur. Il a battu Moya, ce qui est assez surprenant. Il a bien joué, je l'ai regardé, c'est vraiment un bon joueur. Quand on regarde le tableau, il y a de bons joueurs au niveau des huitièmes de finale. Après, c'est clair que sur le papier je suis favori, mais encore une fois il faudra gagner le match, ça va être un match dur. J'ai déjà perdu lorsque j'étais favori, ou gagné alors que je ne l'étais pas. Tout peut arriver. Je sais que j'ai les capacités pour le battre. Je vais essayer de ne pas faire d'erreurs et de jouer haut et lifté.
Le fait de jouer sur le Court des Princes au prochain match, ça change quelque chose ou pas ? Vous n'y avez pas joué souvent...
R.G : C'était le programme. J'ai joué tard, c'est vrai que je n'étais pas sûr de gagner. Il y a de beaux matches sur le Central aussi. Voilà, il fallait faire le programme. Ça change peut être quelque chose pour défendre, il y a un peu moins de recul, mais bon, ce n'est pas un gros problème, de toute façon il faudra gagner, que ce soit sur le Court des Princes, le Central ou le court de l'hôtel, c'est la même chose, il faudra gagner ce match.
Guy Forget est arrivé mercredi soir. Il veut vous parler, êtes-vous prêt à le voir ?
R.G : Pour l'instant, je suis en plein dans le tournoi. Je le verrai le plus tard possible. J'ai dit ce que je pensais, vraiment, mais cela n'empêche pas que je le verrai avec plaisir, il n'y a aucun problème là-dessus.
Mika (ndlr : Llodra) a dit que vous étiez d'accord pour ne pas parler, il vous en veut apparemment pour ce que vous avez dit ?
R.G : Je n'avais pas tous les éléments sur ce qui a été dit à la conférence de presse du dimanche soir. Je n'ai pas non plus dit des choses atroces. Je pense que nous avons une belle équipe. Nous avons largement le temps de reparler de la Coupe Davis, c'est dans 8 mois. Mais je pense que notre équipe est une belle équipe et que ce serait bien de faire mieux que quarts de finale...
hmm ! Gilles, veux-tu regarder l'article posté par la personne précédente ? Ca sert des fois !
Ma chère je l'ai fait ! Mais regarde les horaires des posts (ça sert aussi des fois ), ils sont très proches. Et le temps que je mette en forme joliment le mien, bah fangasquet avait validé le sien. Et j'avoue que j'ai pas contrôlé derrière si qq'un l'avait posté entre temps. Désolé...
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En tous cas, c'est en contradiction avec ce que lui même répond aux journalistes... Alors soit il est bien embêté parce que l'on va penser que F.Gasquet est téléguidé par Richard qui n'ose pas assumer, soit... c'est ce qu'il souhaite et effectivement, il ne l'assume pas.
Gilles, veux-tu regarder l'article posté par la personne précédente ?