Richard Gasquet s’est qualifié pour la finale du tournoi de Stuttgart en dominant un Augustin Calleri diminué (6/7 6/2 6/2). Le Français affrontera Juan Martin del Potro en finale.
par Gilles Festor, le 12-07-2008 (Sport24.com)
Richard Gasquet n’avait que 18 ans et entamait sa première saison pleine sur le circuit lorsqu’il affronta Augustin Calleri en 2004. A l’époque, le protégé d’Eric Deblicker avait brillamment remporté son premier combat face à l’Argentin, dominé sur ses terres à Buenos Aires (7/5 6/2). La lutte fut un temps indécise ce samedi avant qu’une blessure à l’épaule ne vienne annihiler les chances de victoire du Gaucho.
23 fautes directes pour Calleri
Le Français était idéalement rentré dans la partie en repoussant l’Argentin loin de sa ligne. Dépassé dans l’échange et cueilli à froid, ce dernier perdait deux services d’affilée. A 4-1 en sa faveur, Gasquet renouait pourtant avec ses vieux démons : l’inconstance. Le Biterrois se mettait alors à reculer sur le court en se montrant bien trop tendre sur son deuxième service. Une aubaine pour le Sud-Américain au jeu offensif et pas vraiment amateur des trop long échanges. Calleri lâchait alors quelques mines que Gasquet, à plusieurs mètres de la ligne de fond de court, ne pouvait contrer. Bien moins agressif dans l’échange, le Tricolore perdait l’avantage de ses deux break et cédait logiquement au jeu décisif. Malgré 23 fautes directes (!), Calleri empochait le premier set 7/6 (7 points à 3) poussant Gasquet dans une colère noire avant de rejoindre les chaises.
Gasquet aux deux visages
La deuxième manche n’était, en revanche, qu’une formalité pour le 15e joueur mondial (6/2). Si Richard Gasquet s’est montré plus offensif, en montant notamment à la volée, c’est surtout Calleri qui a dévissé. Et pour cause, l’Argentin souffrait de l’épaule et se retrouvait très handicapé au service et dès qu’il attaquait sur coup droit. Mais même diminué, Calleri résistait dans la troisième manche en profitant encore une fois des erreurs de son rival souvent placé beaucoup trop loin de la ligne. Alors qu’il aurait sans doute pu boucler l’affaire en se montrant plus réaliste sur ses 11 balles de break, le Français pliait l’affaire en deux heures et en étant contraint de batailler jusqu’au bout (6/3). En finale, il affrontera un autre Argentin, Juan Martin del Potro, facile vainqueur de l’étonnant Eduardo Schwank (6/2 6/4).
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